Expatriation au Canada
Welcome to Canada!
Nous vous parlions le mois dernier de l’expérience de familles en Australie. Aujourd’hui, c’est de l’autre côté de la planète que nous vous emmenons, dans ce pays qui fait 40 fois la taille du Royaume-Uni ! Le Canada et l’Australie ont de nombreux points communs en dehors de leur grande taille. Ils attirent tous les deux énormément de français en quête d’expatriation. On y compte environ 150 000 expatriés français, en particulier dans la province du Québec. Pourtant, les démarches peuvent être longues et compliquées (jusqu’à 16 mois d’attente !), mais le jeu en vaut la chandelle. À quoi ressemble la vie que mène ces familles françaises ?
L’école
L’école maternelle commence à 5 ans. Avant, certains vont à la « pré-maternelle » mais qui n’est pas obligatoire. Le système scolaire français et québécois se ressemblent dans les grandes lignes et les matières enseignées sont sensiblement les mêmes. Pas de différence majeure donc, puisque l’école est du lundi au vendredi de 8h30 à 15h environ. Comme aux Etats-Unis, il existe des bus scolaires. Béatrice, maman d’une famille française expatriée à Montréal, explique ses ressentis sur les différences avec l’école en France :
« Ici la pédagogie me semble différente de la France. Les profs sont plus détendus, plus à l’écoute également. La notion de respect est omniprésente. Les enfants apprennent à ne pas se moquer des autres. »
L’été, l’école se transforme souvent en camps de vacances ! Les enfants y passent leurs journées, jouent dans des parcs, vont à la piscine, font des sorties… Il existe donc des « camps » dans la plupart des écoles publiques, mais l’on peut également opter pour un camp d’été privé avec plus d’activités, tels que des cours de piscine, de bricolage…
L’expatriation, découvrir de nouvelles coutumes et traditions !
Béatrice raconte sur son blog son Noël à Montréal et la découverte d’une légende québécoise, celle des lutins qui envahissent les chaumières du Québec durant la période de Noël. Cette invasion de lutins serait due à la proximité du Québec avec le Pôle Nord et donc avec l’usine du Père Noël. Ces petits lutins farceurs auraient pour but de jouer des tours aux enfants et dans toute la maison. Ils s’amusent ainsi durant la nuit à retourner des objets, manger le petit-déjeuner du lendemain, mettre du papier partout dans la maison… C’est donc avec beaucoup d’amusement que parents et enfants partent à la traque aux lutins dès fin novembre dans les maisons ! Il est aussi de coutume d’acheter (ou d’attraper !) un lutin et de le garder jusqu’à la nuit du 24, où il devra retrouver le Père Noël pour la distribution de cadeaux.
De nouvelles habitudes
La vie au Canada, que ce soit au niveau de la culture ou encore de la température, est différente de celle en France ! Certains expatriés ont listé quelques exemples des habitudes françaises qu’ils ont perdues et des nouvelles qu’ils ont adoptées.
Parmi ces habitudes, fini la bise ! En effet cette coutume très française n’existe pas au Canada, comme raconte Béatrice : « Ici, ils ont résolu le problème. Pas de bise. Juste un : Allo, ça va bien ? ». Et c’est d’ailleurs aussi le cas du vouvoiement ! Au Canada, le tutoiement est beaucoup plus répandu qu’en France, il est donc tout à fait normal d’être tutoyé et de tutoyer en retour une vendeuse dans un magasin, ou même son boss !
De nouvelles habitudes également relatives à la météo locale et à un hiver (très) froid et long ! Béatrice raconte : « Au mois d’octobre, j’ai déjà signé le contrat avec le « déneigeur » pour déblayer l’allée devant la maison. Je trouve qu’il fait incroyablement bon quand il ne fait que -5 degrés en hiver. Ça me donne presque envie de faire des folies et de sortir sans mes gants !! ».
Pour conclure…
Comme pour toute destination et toute expatriation, ce changement de vie peut se passer très différemment selon les personnes. A l’heure où certains s’adaptent et adoptent très facilement la culture Outre-Atlantique, d’autres peuvent connaître des difficultés et avoir du mal à trouver leur place dans une culture très chaleureuse mais très différente.
Sur son blog, the Green Geekette, voyageuse confirmée et expatriée depuis 6 mois au Canada, explique « j’estime que vivre à l’etranger, c’est toujours un peu naviguer entre son pays d’origine et sa culture d’adoption, comparer forcément, préférer l’un ou l’autre, mais toujours être entre deux eaux… ». Dans un article dans lequel elle raconte ne pas vouloir prolonger plus que prévu son expatriation, elle nous rappelle que même en étant un voyageur averti en quête de nouvelles cultures et de nouvelles choses, parfois le clivage culturel entre son pays d’origine et d’adoption peut être trop grand.
Bien évidemment, de nombreux Français sont tombé sous le charme de ce pays et adorent leurs nouvelles vies. Béatrice et Julien sont d’ailleurs des exemples de ces français dont l’expatriation au Québec a été un véritable succès !
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